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La récolte 2025 des betteraves s’annonce longue avec des rendements en hausse

La campagne d'arrachage devrait s'étaler jusqu'au 10 janvier 2026 dans les secteurs de Corbeilles et Pithiviers-Toury.

Cristal Union a fait le point sur la campagne d’arrachage à venir pour ses sucreries de Corbeilles et Pithiviers, dans le Loiret. Les usines vont redémarrer dès le 17 septembre. La jaunisse, bien présente, affecte moins la productivité qu’auparavant.

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Les deux sucreries Cristal Union de Corbeilles et de Pithiviers vont redémarrer dès le 17 septembre, ont annoncé, à l’occasion du salon voisin d’Innov-Agri d’Outarville, les responsables des deux sites. La campagne d’arrachage devrait durer entre 110 et 115 jours, et s’étaler environ jusqu’au 10 janvier.

« Une campagne longue est un élément de compétitivité, en faisant travailler à haut régime nos usines plus longtemps, avance Olivier Duguet, le président de la section de Pithiviers-Toury. Tout est mis en place pour cela. L’arrachage précoce est indemnisé et le stockage sécurisé. »

Dans le secteur, les rendements repartent à la hausse. Les semis ont été précoces. La sécheresse de juin et juillet, compensée par l’irrigation, a stoppé les risques infectieux. La cercosporiose a été maîtrisée et « la forte pression de la rhizomanie » contrée par la sélection variétale. Reste la jaunisse… « Elle n’est plus concentrée à certains endroits, elle est présente un peu partout », souligne Hervé Fouassier, président de la section Corbeilles.

« Une plante résiliente et durable »

L’impact de la jaunisse est cependant moins dévastateur qu’il y a quelques années. « La perte de rendement est en moyenne de 25 % sur les meilleures variétés contre 40 à 50 % en 2020 », souligne Cristal Union. « Des planteurs touchés par la jaunisse vont même faire de bons rendements », abonde Olivier Duguet. D’autant que la filière se mobilise en force, à court et moyen terme, pour faire face.

« Pour l’année prochaine, il y a deux pistes, la dérogation d’usage du Movento ou la pré-homologation de l’Axelion, prévue pour 2027 mais que l’on espère dès 2026 », résume Hervé Fouassier. Sur un temps plus long, Olivier Duguet croit beaucoup en la génétique : « Dans les années 1980, on avait la rhizomanie. Il y a eu des sélections, nous avons avancé, rappelle-t-il. La betterave est une plante résiliente et durable. Il n’y a aucune raison que les agriculteurs lèvent le pied, d’autant que nous apportons des solutions. »

Sans donner de chiffres précis, les deux responsables de Cristal Union ont évoqué « un profil de prix qui va donner de la perspective aux planteurs » pour la campagne à venir. « La betterave diminue le risque économique sur une exploitation, martèle Olivier Duguet. Elle ramène de la trésorerie, notamment face aux prix des céréales. »

Une caisse de péréquation pour compléter le prix

La baisse des cours du sucre a été anticipée. Cristal Union a ainsi placé 100 millions d’euros ces deux dernières années dans une caisse de péréquation collective. « On a mis 7 € la tonne de côté, ce qui nous permet de compléter le prix les années plus difficiles », détaille Hervé Fouassier.

Corbeilles et Pithiviers-Toury sont deux sucreries majeures, qui irriguent le sud de la France et de l’Europe, rayonnent sur 28 000 hectares de betteraves et accueillent près de 1 600 planteurs avec l’intégration de ceux du site Ouvré de Souppes-sur-Loing (Seine-et-Marne), fermé définitivement depuis le 10 janvier 2025.

« Les investissements ont été réalisés pour les intégrer », souligne Hervé Fouassier. Un raccordement de Corbeilles au réseau d’eau de Souppes-sur-Loing est d’ailleurs en projet, à l’image du pipeline qui existe déjà entre Pithiviers et Toury.

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